Le Covid aux trousses

Ils nous avaient bien parlé de l’hépatite A, facile à contracter même en Europe,
du risque encouru par une morsure de tique allemande ou encore des chiens enragés qui pouvaient se lancer dans une course poursuite pour attaquer nos petits mollets de cyclistes.
Mais lui, personne ne l’avait vu venir…

Un tantinet maniaque, je m’efforce d’oublier quelques uns de mes principes pour que ce voyage ne devienne pas un supplice de tous les instants : la main sur la poignée au lieu du coude, laisser les enfants aller seuls aux toilettes dans les lieux publics, se contenter d’une lingette pour se laver les mains quand nous n’avons pas de savon à disposition, ne pas poser ses couverts sur la table (ah non, celui-ci je n’arrive pas m’y résoudre).
Notre voyage commence ainsi, dans une insouciance certaine. Et nous voilà, au milieu de ces hordes de touristes visitant Gênes, Pise, l’Italie avec enthousiasme. Heureux de faire partie de ces gens venus boire de leurs yeux le monde qui les entoure.

Au même moment à quelques kilomètres de là, le Covid a choisi de s’inviter au Carnaval de Venise. Le voilà maintenant à Milan. Les villages ferment leurs portes les uns après les autres, le Nord de l’Italie est en alerte maximum.

Les faits et les inquiétudes distillés au compte goutte par notre famille et nos amis nous rattrapent. Nous restons prudents, il est tant de changer à nouveau nos plans : nous prévoyons de descendre jusqu’à Pérouse et Assise. De là, nous irons directement en Croatie. Traversée par la mer ou par Venise (sans marquer de pause), nous y réfléchissons encore…

Ce qui est sur, c’est que la solution hydroalcoolique et le lot de savon de Marseille ont retrouvé toute leur place dans notre voyage !