Ah… la belle étoile !

Avec la canicule, les occasions de dormir à la belle étoile ont été nombreuses.

Première  tentative :
La chaleur est encore écrasante une fois le soleil couché. Le peu de fraîcheur restée dans les cheveux après un bain prolongé dans la piscine s’est déjà évaporé. Le plus petit de nos mouvements nous pèse et nous fatigue tant il nous fait suer !  Il ne nous reste qu’à nous allonger à même le sol, pour trouver un semblant d’humidité.
Le sommeil a finalement raison de nous et nous finissons par nous endormir dans la torpeur et la chaleur de cette nuit caniculaire.
Au beau milieu de la nuit, une nuée de moustiques  se rue sur nous, ne nous laissant pas d’autres choix que de nous enfouir dans la tente, quelques uns d’entre eux avec nous.
Après leur avoir fait la chasse, il faut  nous résoudre à continuer la nuit comme nous l’avions commencée : torpeur, chaleur, sueur, auquel nous rajouterons air suffocant, atmosphère de tente fondue au soleil et démangeaisons !

Deuxième  tentative :
La chaleur est tout aussi arasante dans ce nouveau campement. Ici, le sol est tellement sec que l’herbe tendre a laissé place à une sorte sable fin. Cette poussière tournoie régulièrement dans des bourrasques de vent tiède, venant se coller jusque dans nos gamelles.
Nous avons monté la tente, mais nous avons bien l’intention de dormir à la belle étoile. Après concertation, tout le petit monde est partant pour une nouvelle tentative.
Nous sommes tout près de la Loire et sous de grands arbres entre lesquels le vent s’engouffre amenant un peu de fraîcheur. Juste ce qu’il faut pour s’endormir.
Cette nuit là, les moustiques sont restés discrets tant la chaleur était insupportable. Le réveil matinal à 5h00 pour éviter de pédaler sous un soleil de plomb a été efficace et les bagages vite pliés : personne n’ayant prévu de grasse matinée sous la tente ce matin là !

Troisième tentative :
Cette journée de canicule et forts orages en soirée était annoncée avec bruit. Tant et si bien, que nous avons reçu plusieurs appels préoccupés ce jour là et que notre nouvel espace campement, étudié pour les cyclo-randonneurs, nous a été déconseillé à notre arrivée, car l’ombre y était trop rare.
Pour éviter la surchauffe, nous  décidons de ne monter la tente qu’à  la tombée de la nuit, ce qui revient finalement au même : une  fois dépliée, la chaleur s’engouffre dans notre habitat, avec un bon nombre de sauterelles qui peuplent cet endroit.
L’air lourd est irrespirable. Le veilleur de nuit fait sa ronde. On entend encore au loin quelques éclats de voix. Nous nous endormons en regardant les étoiles, chatouillés par les sauterelles, piqués par quelques moustiques, bercés par les grondements sourds de l’orage qui approche.
Au milieu de la nuit, réveillés par la pluie, nous filons sous la tente. Il pleut averse mais l’air reste chaud et devient humide et moite. Nous terminons notre nuit trempés, sans vraiment savoir si c’est de sueur ou de pluie…

Au bonheur des enfants et des poules

 

Nouveau lieu de campement…

Un peu fâchés d’être installés entre deux mobiles home, nous nous rendons vite compte que finalement d’ici, les enfants peuvent rester autonomes : de notre petit coin d’herbe sèche, nous pouvons voir le château gonflable, la piscine et les sanitaires.

Dit comme ça, l’emplacement ne fait pas rêver… et pourtant !
L’endroit est familial. Nous y trouvons vite nos repères. Il y a même trois poules qui picorent tout ce qu’elles trouvent de miettes et restes délaissés. Les enfants font rapidement connaissances avec de nouveaux copains de jeu et ils passent avec eux le plus clair de leur temps.

Justement, pendant qu’ils lient de nouvelles amitiés, tout en rebondissant sur les boudins du château et que Francisco est parti remplir notre frigidaire, j’entreprends un tri rapide du pique-nique pris pour le déjeuner. J’isole pour le goûter le reste des trois grosses parts de flan, enfermé dans une boîte à camembert, faute d’autre contenant.
Après une vaisselle rapide, je soulève la boîte pour me rendre compte que les fourmis se sont attaquées au précieux reste de gâteau de Victoire. J’ en chasse une partie et laisse négligemment la boîte ouverte. Le temps de trouver une solution et de me retourner, les 3 poules sorties de nulle part accourent et se jettent sur le flan aux fourmis. Elles n’en laissent pas une miette. C’est à celle qui en mangera le plus et elles ont toutes les 3 envie de gagner le petit jeu. J’ai beau tenter de les faire partir rien n’y fait !
Devant ce spectacle Inès et Anatole éclatent de rire tandis que Victoire dépitée se met en colère.
Heureusement, la piscine est là et une petite baignade a vite fait de changer les esprits ; juste le temps qu’il fallait à Francisco pour rentrer : il n’y a plus qu’à se rattraper avec le nouveau goûter !

Vaquer à ses occupations

De la place pour l’ennui ? Oui, il y en a et nous aimons ça !

Et parfois, l’imagination vient s’inviter : un pneu crevé et un vieux bout de ficelle et c’est parti pour des tours de pistes en faisant bondir un lion de sa cage !
Quelques feuilles mortes, petits cailloux et autres pétales sont souvent bons pour s’adonner au LandArt.
Invention de chansons contant le voyage, écriture de récits…

La lecture vient aussi prendre un peu (beaucoup) de place : guides pour préparer la suite du trajet, lecture de cartes géographiques, livres favoris lus et relus, journaux…

Quand la nostalgie nous rattrape, nous jetons notre dévolu sur le courrier à la famille et aux amis pour raconter quelques unes de nos péripéties.

Quant aux jeux, ils sont partout du « bar à jeux »  au détour d’une ruelle, aux lieux de visites classiques (livrets ludiques et énigmes), des parcs dans lesquels nous nous arrêtons régulièrement aux endroits où nous dormons (piscine, châteaux gonflables…)

On les aime…

“Allez mon p’tit bonhomme, un jour, tu vas être champion de France !”
“Toi, tu es le meilleur coureur !”
“Ah vous êtes beaux !”
“Bravo les loulous, c’est bien ce que vous faites !”
“Alors en fait, tout le monde est chargé !”
“C’est super ça mon grand !”
“Allez, bravo !”
“Courage”
“Allez ma grande”
“Courage garçon !”
“Allez les loulous, courage !”
“Allez la louloute !”
“Allez mon grand !”
“C’est plus les vacances là !”
“Courage, tu pédales bien !”
“Regarde devant toi, il y a des buissons !” (dans un descente…)
“Ouh là ! Mais c’est toi qui porte tout !”