Point d’orgue et coup de grâce

Un mois aujourd’hui que nous sommes rentrés…
Un mois dans nos souvenirs, passé sur les photos, à réécouter des musiques qui nous ont accompagnées, à se remémorer en famille des moments difficiles ou heureux, à se réjouir d’avoir vécu une telle aventure, à raconter encore et encore à qui veut l’entendre notre voyage dans les plus grandes lignes et à nous complaire à partager les détails.
Tous les moyens sont bons pour faire revivre ne serait-ce qu’un tout petit morceau de cette aventure. Elle nous semble déjà si loin.
Petit à petit, la routine de notre vie de nomade s’efface pour laisser place à celle plus classique du quotidien…

Nous restons sur notre faim, avec l’espoir que peut-être, un jour, nous aurons l’occasion d’un nouveau départ pour terminer ce tour d’Europe inachevé…

Ce qui est certain, c’est que ce matin, l’envie de voyager et découvrir était bien plus fort que celui de retourner en classe… Affaire à suivre !

Livre d’or des encouragements

Toujours autant touchés et encouragés par toutes ces personnes que nous avons croisées, leurs sourires, les « courage », « WaoooOOOo », « bravo », lancés à la volée, les personnes qui s’arrêtent et nous assaillent de questions, les admiratifs, les étonnés, les inquiets (pour l’école entre autres), ceux qui nous racontent leur propres aventures, et revivent avec nous leurs péripéties, ceux qui partagent leur rêve à venir ou leurs habitudes de voyage.

Échanges riches et divers, un réel plaisir !

Nous avons été particulièrement été marqués et chaleureusement touchés par un groupe d’une vingtaine de randonneurs pédestre qui s’est mis à applaudir sur notre passage, ou encore une dizaine de jardiniers qui ont fait une haie d’honneur à l’aide de leurs pelles et de leur râteaux !

Pour un bon nombre, il n’y a pas de meilleurs vacances pour une famille que de vivre ensemble une aventure avec tout ce qu’elle comporte d’efforts et de découvertes !

« C’est beau ça »
« Oh la belle famille »
« Regardez les gars si c’est pas beau ça ! Dans 2 ans tu fais ça avec ton fils ! » (un peloton de cyclistes)
« Famille Sportive !!! »
« Allez, courage les enfants ! »
« Ouh ! Vous prenez de la place en longueur…et même en largeur ! Vous devriez mettre un gyrophare ! »
« C’est pas trop lourd tout ça ? Bon courage ! »
« Belles sacoches ! »
« Et en plus, ils t’ont mis des sacoches ?! » (à Victoire)
« Eh dis donc, il est costaud le p’tit là » (en parlant d’Anatole)
«  »Allez bravo, c’est bien ! » (à Inès dans une côte)
« Ouh tu as de beaux mollets toi ! » (une petite Grand-Mère à Anatole)
« Ils ont du mordant les enfants ! »
« Les enfants, vous avez de la chance d’avoir des parents comme les vôtres ! » 😉
« Bravos, c’est rare de voir des enfants comme ça ! »
« Vous avez des enfants courageux, c’est rare de nos jours ! »

La frégate Hermione, par Inès

D’abord au milieu d’une grande foule, nous sommes désespérés à l’idée de ne pas visiter l’Hermione.
La file avance petit à petit et nous finissons par arriver sur le pont du bateau.
Je m’imagine tout à coup matelot. Je descends les marches raides et dépose mon sac à dos sur le lit. Je me retrouve sur le pont, entrain de mettre une corde autour de la taille pour pouvoir grimper sur le grand mât. Je rejoins ensuite la capitaine au gouvernail pour lui amener la carte qu’il avait oubliée. Le cuistot finit par nous appeler pour le déjeuner et à côté des vieux canons, je tire sur la corde qui vient de la cuisine pour amener les plats sur les tables. Pendant ce temps, un matelot décode un télégramme.
Cet après-midi c’est la tempête, il est tant d’abaisser la grand voile. Je me retrouve à enrouler les cordes autour du grand hunier.
Ce soir, le soleil revient, mais nous ne sommes pas dehors, car trop fatigués, nous sommes déjà couchés.
Demain, nous serons à Rochefort.

Installation, par Inès

Nous voici arrivés sur le lieu du soir. Nous commençons par déballer la tente.
Nous enfilons les piquets les uns dans les autres, puis dans le double toit. Certains sont cassés et ont des pansements de scotch rouge. Il faut donc faire attention, la tente se fait vieille. Ensuite, nous plaçons l’ouverture du côté de notre choix : du soleil, de la foule…
Nous plantons alors les sardines.

Je me charge d’ouvrir les portes et de bien les fixer pour ne pas qu’elles retombent.
Papa et Maman installent l’intérieur de la tente. J’y place les sacoches. J’ouvre la porte du dortoir dans lequel je mets les duvets et les tapis de sol que je viens de gonfler.
Pendant que nous accrochons aux arbres le fil à linge et le hamac, Anatole et Victoire font déjà du vélo.

Pour finir, nous nous allongeons sur notre bâche installée devant la tente.

Bulletin météo

Aujourd’hui sur votre itinéraire, crachins et pluies intermittents, il vous faudra plier la tente mouillée.
De fortes bourrasques de vent de face vous ralentiront et vous freineront même dans les plus belles descentes.
L’eau ruissellera de la visière de votre casque à vos yeux, ne vous offrant qu’un aperçu flou de votre route.
Ne soyez pas trop confiant pour faire sécher votre dernière lessive une fois arrivé, sous peine de devoir la retrouver plus gorgée d’eau qu’elle ne l’était déjà.
Vous vous coucherez dans l’humidité ambiante, sous un ciel de traîne gris et maussade.
Notre conseil météo : pour éviter la buée sur vos lunettes, n’en portez pas !

Demain, le temps sera plus clément et les températures vont nettement monter, au point de faire fondre l’asphalte qui collera vos chaussures à vos pédales tout le temps de votre voyage.
Il n’y aura que très peu de vent et de nuages, laissant place à un ensoleillement maximum.
Vos mains seront tellement poisseuses qu’elles feront fondre le dernier morceau de Chaterton qui se détachait négligemment de votre guidon, déposant la colle de celui-ci sur vos doigts.
Votre casque baigné de la sueur de votre front glissera nerveusement d’avant en arrière.
Vous vous coucherez harassé et écrasé par la chaleur, mais en ayant fait que très peu de kilomètres.
Notre conseil météo : s’il n’y a pas d’ombre, ça vaut le coup de la chercher quand même !

La semaine prochaine, les températures varieront entre 20° et 27°.
Le ciel sera chargé de nuages qui feront suffisamment d’ombre, mais le soleil restera bien présent tout le temps de votre trajet.
Le vent soufflera tantôt sec, tantôt frais, mais toujours dans votre dos. Vous pourrez rouler à vive allure sans avoir le sentiment de faire trop d’efforts.
Vous vous coucherez heureux d’avoir si bien avancé.
Notre conseil météo : si vous êtes cyclistes, roulez !

 

 

Les Machines de Nantes, par Anatole

Ce matin, j’ai visité les machines de l’Ile de Nantes.
Nous avons vu l’éléphant, il peut cracher de l’eau (peut-être du gel hydroalcoolique ?).
Nous sommes montés dans le Caroussel des Mondes marins. Je suis allé faire un tour dans une machine au premier niveau (les fonds marins). Notre machine pouvait descendre dans le sous-sol. A l’intérieur de notre poisson, il y avait des manettes pour faire bouger les nageoires. Un monsieur nous a installé et nous a dit : « Vous allez faire comme un spectacle pour les autres qui regardent ».

Il y a aussi un arbre, l’Arbre aux Hérons. Il n’est pas fini. Il n’a qu’une branche, mais j’ai pu aller dessus. Ça ne faisait pas peur, mais c’était quand même assez haut.

 

Les Machines de Nantes sont fabriquées par les mêmes personnes qui ont créé le Minotaure et l’Araignée Ariane, ce sont François Delarozière et Pierre Oréfice.

L’Estuaire de la Loire, par Inès

Après être passés dans Nantes, nous continuons notre voyage jusqu’à Saint Nazaire.
Le long de la route, nous avons vu plusieurs œuvres d’art :
les Anneaux de Daniel Buren et Patrick Bouchain. Ce sont des anneaux qui s’allument la nuit et quand on jette un coup d’oeil de côté, on dirait un ressort infini.
La Maison dans La Loire, de Jean-Luc Gourcoult. On aurait pu dire qu’elle était entrain de se noyer au beau milieu de la Loire. Elle se reflétait même dans l’eau.
Misconceivable, de Erwin Wurm. C’était un bateau à la coque souple entrain de se plier. On aurait dit qu’il allait plonger comme un homme ou un dauphin.

Il nous en reste quelques une à voir avant de gagner Saint Brévin les Pins !

Nous avons aussi pris un bac pour traverser l’Estuaire de la Loire entre Couëron et Le Pellerin. Il transportait aussi bien les voitures que les cyclistes et les piétons.
Même si la traversée est courte, elle est agréable !

 

 

LU, par Victoire

J’ai visité le château d’Anne de Bretagne. Il y avait une exposition sur les petits gâteaux. C’était sur les gâteaux LU. L’usine était à Nantes avant. Ils montraient les publicités de LU.
Pendant l’exposition, j’ai pu retrouver le logo de chaque année et j’ai fait une affiche de publicité.

La Seconde Guerre Mondiale, par Anatole

Ce matin, nous avons visité le château de Nantes.
J’ai vu en film Charles de Gaulle parler, parce qu’il y avait une exposition sur la Première et la Deuxième Guerre Mondiale. Il y avait des informations sur les résistants.
Il y a un résistant qui s’appelait Jean Moulin, « Max ». L’exposition n’en parlait pas, parce qu’il n’était pas de Nantes.

Si vous avez des informations, j’aimerai bien que vous me les envoyiez, merci !

Dans une autre aile du château, nous avons vu l’exposition sur les petits gâteaux LU.
Si vous voulez en savoir plus, regardez l’article de Victoire…