Cow Boy

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Ce pont de pierre fourmille de piétons qui débordent sur la piste cyclable. Je m’élance à la suite de Francisco. Le Yuba frôle les passants qui cèdent leur place à la dernière seconde. Quelques mètres sans obstacle dans la descente, c’est le moment où jamais pour prendre un peu de vitesse. C’était sans compter sur la jeune fille qui réajuste son sac à main : la bandoulière devient le lasso qui se referme sur notre Yuba et l’attrape par le guidon. Je tente de redresser, impossible. Nous sommes fait ! Le vélo se couche. Inès est éjectée sur la route, Anatole coincé dans le siège est pétrifié.

Alors qu’un passant maudit  “ces cyclistes qui conduisent mal”, une autre m’aide à remettre le Yuba d’aplomb en lui expliquant en vain que j’étais dans mon bon droit. La jeune fille ne bouge pas, ne s’excuse pas et nous regarde en silence avant de repartir…

Inès livide remonte sur le vélo et se plaint des côtes. Anatole est comme sous le choc. Je remonte en selle et repart, mes mains tremblent et mes jambes sont douloureuses. Au bord des larmes, nous rejoignons Francisco.

Tout s’est finalement bien soldé : plus de peurs, d’égratignures et bleus que de mal !
Moralité : en vélo nous serons dépendants de toutes sortes d’aléas, mais surtout des chutes…